Eglise Sainte Eulalie

L’église paroissiale de Champniers porte le vocable de Sainte-Eulalie, rare dans la région mais très en vogue dans le sud de la France. Les rares mentions dont nous disposons nous indiquent que cette église était unie au chapitre cathédral au 12ème siècle puis à l’abbaye de Saint-Ausone au 17ème siècle.

La forme en croix latine fut adoptée pour cet édifice qui se compose d’une abside en hémicycle couverte d’un cul de four, d’un transept allongé possédant sur chacun de ses croisillons, des absidioles et d’une nef unique de trois travées.

L’attrait de cet édifice réside dans la présence de « passages » ménagés entre la nef et les bras de transept puis à l’est entre l’abside et les croisillons. Cette solution architecturale permettant de circuler plus facilement entre les différentes parties de l’édifice est présente dans le Berry et en Anjou mais se retrouve également dans les églises charentaises de Conzac et dans l’église abbatiale de Puypéroux.

Au 13me siècle, les voûtes en berceau sur doubleau qui couvraient la nef sont remplacées par des voute d’ogives et au 15ème siècle, une petite chapelle est accolée au mur nord de la nef.

Un autre attrait de cette église réside dans ses décors sculptés, aux thèmes iconographiques et symboliques variés …. Cavaliers sculptés, Saint-Georges terrassant le dragon, monstres et personnages semblant sortir d’une forêt de végétaux, la lutte du bien et du mal, le basilic, homme soufflant dans des cornes….

Plusieurs travaux de restauration et de réparation furent menés depuis le 18ème siècle et en 1863, la façade est refaite par l’architecte Edouard Warin. Nommé inspecteur des travaux de l’hôtel de ville d’Angoulême puis architecte diocésain, il surveilla le chantier de restauration de la cathédrale et tous les chantiers de Paul Abadie Fils en Charente. C’est à lui que l’on doit l’église Saint-Cybard, les halles d’Angoulême, les hôpitaux de Cognac et de Chalais, le collège de Barbezieux et les usines Lacroix.

Le tympan d’origine est aujourd’hui conservé à la Société Archéologique et Historique de la Charente. Il présente un Christ en majesté dans une mandorle assis sur un trône et ses pieds reposent sur une tablette. L’alpha et l’oméga, première et dernière lettre de l’alphabet grec sont gravés sur le nimbe crucifère. Un soleil et une lune sont placé de chaque côté de sa tête et entourant la mandorle les quatre évangélistes. Des personnages et des traces d’inscriptions complètent la composition datée du troisième quart du 12ème siècle.

Classée Monument Historique le 26 septembre 1903.

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