Eglise Saint Pierre

Quand, après avoir été presqu’entièrement détruite, par incendies aux temps des guerres de religion, elle fut rebâtie, on utilisa abondamment les anciennes pierres calcinées, aujourd’hui encore très visibles sur la façade actuelle. Par ailleurs la nef fut sensiblement élargie. Il en résulta la création de deux étroits bas-côtés qui se terminent à la hauteur du chœur, lequel subsistant de l’ancienne construction, fait retrait de la largeur des dits bas-côtés. A l’emplacement des anciens murs existe aujourd’hui une suite de piliers qui reliés par des arcs surbaissés, supportent une voûte en plein cintre (matériaux légers). Les bas-côtés simplement plafonnés ont leurs murs percés de larges fenêtres cintrées.

Sur le chœur et l’abside s’étend une voûte de pierres en berceau bisé. L’abside à chevet plat est éclairée par trois fenêtres, deux latérales basses et larges tréflées et une centrale à deux meneaux, mais d’un gothique primitif ou d’apprenti.

A la hauteur du chœur, côté sud,un baie en tiers-point donne accès au carré du clocher. Cet espace recouvert d’un simple plafond en berceau brisé, prend jour par deux fenêtres parallèles en plein cintre. Le clocher reconstruit dans ses parties hautes, montre de place en place d’anciennes pierres sculptées, restes d’un édifice antérieur; le clocher a probablement été refait une fois et la nef deux fois.

Le simple mur plat de la façade se termine en pignon. Une modeste porte en arc brisé, ornée de deux tores, en occupe la base. Au-dessus s’ouvre une ancienne fenêtre ogivale murée.

A l’intérieur les seuls vestiges anciens sont deux fines colonnes qui se dressent dans les angles ouest du chœur. Elles sont surmontées de deux chapiteaux à crochets (XIIIème siècle). Au-dessus se distingue le départ d’arcs, souvenir d’une ancienne voûte ogivale.

Sur le mur nord de la nef, un tableau de Bragny, peintre lorrain du XVIIème siècle, représente la vie d’un saint dans des teintes assez sombres, dans le style de l’époque. Les conditions dans lesquelles le tableau de ce peintre est parvenu à Cravans sont inconnues. L’église proche de Thaims et deux autres églises du département conservent des œuvres du même auteur.

Les Vitraux qui ornent l’abside représentent sur le chevet plat : Saint Pierre au centre, Saint Martin à gauche et Saint Grégoire à droite. Sur le côté droit : Saint Louis ( à la demande de Monsieur Louis Quéraud qui faisait partie des membres de la Fabrique). Sur le côté gauche : un évangéliste, probablement Saint Luc.

Sous le Clocher les deux petites fenêtres sont ornées des armes de Beaumont, seigneurie établie à Cravans depuis le XIVème siècle.

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